« A la trace », c’est un demi-kilo d’intrigues, de traques, de bastons et de coups fourrés dans une Afrique du Sud qui, sortie de l’apartheid et de ses conséquences, fait désormais face à la mondialisation de la finance et du crime.
Un pavé de 724 pages. Si vous prenez des vacances, c’est l’idéal. Si vous n’avez pas de vacances, ce sera l’évasion idoine.
LeFigaro.fr
Découpé en quatre parties, ce livre est un vaste puzzle dans lequel il est question de nombreux problèmes qui agitent la société sud-africaine. Trafics de drogue, d'armes, d'animaux rares, émancipation des femmes, terrorisme. Les choses étant posées, inutile d'attendre de la part de Meyer un quelconque message. Loin de lui l'envie de noircir le tableau. Les journaux du monde entier s'en chargent tous les jours, décrivant son pays comme le plus dangereux après le Mexique. Une absurdité qui hérisse le poil de ce barbu taillé comme un rugbyman. «Ma fille a été victime de vol deux fois à Paris et il ne lui est jamais rien arrivé au Cap», confiait-il lors de son récent passage à Paris.
Trois romans en un
Ne voulant pas écrire deux fois le même polar, Meyer a imaginé cette fois de raconter trois histoires qui n'ont a priori rien à voir. Il y a celle de Milla, une quadragénaire qui ne supporte plus sa vie auprès d'un mari et d'un fils ado violents et prend la fuite. Elle trouve un travail de documentaliste au sein d'une petite structure qui se révèle dépendre des services de renseignements. Lesquels surveillent de près des activistes islamistes dont il semble évident qu'ils préparent un gros coup. Alors qu'elle occupe un poste subalterne, Milla va finir par devenir, par hasard, l'un des éléments clés de la traque.La deuxième histoire permet au lecteur habituel de Meyer de retrouver Lemmer (vu dans Lemmer l'invisible, 2007) aventurier au tempérament explosif sur le point de se stabiliser grâce à la jolie Emma. Embauché par un riche propriétaire terrien installé près du parc national du Karoo, il a pour mission d'escorter et protéger deux rhinos noirs, espèce rare, depuis la frontière du Zimbabwe. Les choses vont évidemment tourner au vinaigre. Avec une première phrase réjouissante: «Ce n'est pas moi qui cherche les ennuis, ce sont les ennuis qui me cherchent», cette partie écrite à la première personne donne un rythme haletant au roman. En prime, Meyer introduit le personnage redoutable de Flea, pisteuse dont il serait étonnant qu'on n'entende pas reparler… La dernière partie, au rythme plus lent, propre à une enquête, marque un autre retour, celui du big guy Mat Joubert, ex-flic devenu détective privé. Sa première affaire consiste à retrouver la trace d'un homme sans histoire disparu du jour au lendemain.
Chaque partie d'À la trace aurait pu donner à elle seule un roman. Mais le tout, mélange on ne peut plus réussi, efficace, de roman d'espionnage, de procédure policière et d'aventure, offre au lecteur un vaste panorama d'une Afrique du Sud en pleine mutation depuis la fin de l'apartheid.
Bel libro, ma forse ha preteso troppo. L'impressione alla fione è che le storie siano incollate un po' per dare un senso all'averle messe assieme. Non so se sarà candidato al Top dell'anno.
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