Assister à son propre enterrement, telle est la situation incongrue à laquelle participe Léo Tanguy, cyber reporter indépendant.
Sont également présents lors de cette
cérémonie funèbre ses parents, ses amis, ses copains, et ceux qui le
détestaient, bien contents de sa disparition. Tanguy est déguisé,
maquillé, grimé, et personne ne le reconnait, ce qui était le but
recherché. Cela ne l'empêche pas de se conduire en quidam ayant
fréquenté Tanguy et d'étreindre quelques personnes, de leur parler,
d'exprimer ses regrets. En réalité pour tester le terrain et les
inconnus venus assister à son départ.
Tout a commencé par l'épandage nocturne
dans un champ de maïs de larves de pyrales, ces papillons malfaisants
qui détruisent en un rien de temps les plantes amoureusement cultivées
par les agriculteurs désireux de fournir à leurs concitoyens la manne
nécessaire à leur nourriture. La solution résiderait bien dans
l'exploitation de champs de maïs OGM, cette nouvelle génération de
semences rapportant gros, surtout aux laboratoires phytosanitaires, mais
les réticences sont nombreuses et la confiance limitée, une alternative
à l'utilisation de produits chimiques déversés en masse. Une autre
solution, soi-disant plus écologique consisterait à semer du VertuMax,
une plante qui annihile les chenilles. Seulement le VertuMax est invasif
et se développe comme du chiendent, et lorsqu'il s'est installé quelque
part, rien ne lui résiste.
Un olibrius s'est donc amusé à épandre
des larves de pyrales dans le champ de Michel, grâce à des drones.
Michel étant un copain du père de Léo Tanguy, le cyber-reporter s'est
donc intéressé à cette affaire peu commune et ses investigations l'ont
conduit jusqu'à une grange où étaient disposés sur des étagères des
drones. Ce que n'avait pas prévu Léo Tanguy, c'est le coup de massue
reçu sur la tête puis l'incendie de la baraquement. Léo, sorti de son
évanouissement à temps avait pu récupérer un téléphone portable,
contenant l'égo-portrait (pour faire simple : un selfie) de son
agresseur et se carapater avant l'arrivée des pompiers. Pour tous il
était mort dans l'incendie. Seuls ses parents et quelques personnes de
confiance, dont la maire du village de Plouguer, sont dans la confidence
de sa résurrection.
Connaître la trogne de l'agresseur c'est
bien, mais encore faut-il remonter jusqu'aux commanditaires. Léo entame
donc son enquête aidé par des parents et des amis indéfectibles dont
Potiron, un individu à verticalité réduite. Je souligne que
l'appellation de nain est devenu péjorative, comme bon nombre de mots de
la langue française, on se demande bien pourquoi.
Les paysans réfractaires, dont Michel,
appartiennent au MPT, Mouvement Pour la Terre, qui n'est pas vraiment un
parti mais un mouvement, d'où son nom, lequel est opposé au P2R, Parti
pour un Renouveau Républicain. Et Républicain, maintenant on sait ce que
ça veut dire depuis que le vocable a été récupéré à des fins
politiques.
Et c'est ainsi qu'accompagné de Potiron
qui conduit la plupart du temps le combi, Léo va participer à une marche
organisée à l'origine par le MPT, marche qui doit arriver à la capitale
le 14 juillet, le jour du feu d'artifice.
Ils partirent dix mais par un prompt
renfort ils se virent dix mille en arrivant au port... Et Léo côtoiera
des personnages typiquement atypiques dont Ben-Hur qui conduit un
attelage de chiens, installé dans une sorte de poubelle-container
roulante. Et cette assemblée nationale déambulant joyeusement est
constituée de revendicateurs et contestataires de tout poil et de toute
confession, surnommée par un des protagonistes comme une bazarchie.
si legge in fretta ma .. sans plus...
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