Visualizzazioni totali

venerdì 28 giugno 2013

Le jeu du Monopoly. Liberté du jeu des marchés ou ..... ?

version française du post du 27 Mai 2013
Merci à Gérard C.



Un des thèmes de réflexion sur lesquels j’ai eu le temps de m’arrêter lors de récents loisirs forcés, est l’accaparement progressif des ressources naturelles  auquel nous assistons, à commencer par la terre.
M’est revenue en mémoire la dispute sans fin entre néolibéraux, défenseurs de la liberté du marché et leurs opposants, dans les rangs desquels je me range. Et s’est présentée spontanément à l’esprit l’image du Monopoly.

Nous avons tous plus ou moins clairement en tête les règles de ce jeu : au début , on distribue de l’argent en parties égales aux participants puis des titres de propriété de valeur inégale, ce qui crée une relative asymétrie, guère significative, à vrai dire , entre les joueurs.

On peut comparer cette situation de départ à un marché assez équilibré, où aucun joueur ne se  trouve sans propriété ni argent mais où les participants entament la partie avec des chances comparables et, surtout, avec des règles égales pour tous. Au cours du jeu, la négociation est permise et, mieux même, encouragée, de sorte que chacun poursuit ses propres objectifs.

On commence la partie en jetant les dés et, au fur et à mesure que progresse  le jeu, la dynamique du Monopoly conduit à ce que l’un se retrouve propriétaire du Parc de la Victoire et d’autres biens de grande valeur, les plus cotés et d’autres joueurs doivent se contenter de l’Impasse Courte ou de la Ruelle Etroite, des propriétés de bien moindre intérêt. Tout se joue de façon démocratique, sans tricherie et selon des modalités de jeu égales pour tous. Pas d’intervention de l’état, aucune application de politique fiscale, etc...

Peu à peu, le marché du Monopoly révèle qu’un joueur finit par tout rafler et gagner la partie et que les autres sont dépouillés de tout.

Le marché, dans notre cas, ne tend pas à maintenir en équilibre les situations respectives de départ mais bien à les  pousser aux extrêmes, au fur et à mesure que se déroule la partie, jusqu’à la spoliation complète de qui possède moins.

C’est comme une rivière qui, de la source coule vers la mer. La source, ce sont les moins nantis, qui contribuent à augmenter les biens des riches. La rivière ne peut remonter à sa source; elle est ainsi faite.

C’est pourquoi, si nous ne mettons pas en place un mécanisme en mesure de rééquilibrer cette situation, la spoliation des plus démunis se répétera indéfiniment.

Le phénomène récent de l’accaparement des terres   -  le  ‘land grabbing ‘, comme l’appellent les anglophones   -  illustre combien  est restrictive du point de vue historique et institutionnel la mentalité de ceux qui s’occupent de cette question.

Je n’ai aucunement la prétention d’avoir lu tous les livres ou articles qu’on a pu écrire sur ce phénomène mais je me suis cependant fait une petite idée à son sujet.

Dans une société toujours plus immergée dans son immédiat, ce qu’on cherche à déterminer  est la quantité d’hectares qui ont été accaparés, suivant quelles clauses contractuelles et quelles parties ont souscrit aux accords financiers en question.
Ce sont des préoccupations légitimes, certes, mais qui font l’impasse sur la compréhension même du système dans lequel se développe le phénomène, d’où il provient et où il risque de finir.

Dès 1968 , les bases culturelles pour s’approprier les ressources naturelles des pays et des continents là où elles se trouvaient , étaient  implantées : G. Hardin, avec son fameux article tant controversé sur la « tragédie des terres communes »  (1) est parvenu à nous présenter rien moins qu’un faux historique, du genre de celui du Protocole des Sages de Sion , utilisé au début du XXème siècle  pour justifier la haine des Juifs et , par après, le nazisme ( 2 ) .

La « tragédie des terres communes »  prétendait expliquer aux masses des bien pensants de tous horizons que les paysans africains , si on les abandonnait aux tristes perspectives que laissait présager l’utilisation en commun de leurs ressources naturelles  -  qui était leur façon traditionnelle d’exploiter leurs  territoires   -   auraient fini par conduire le continent noir à sa perte. C’était complètement erroné mais cette thèse a cependant fait son chemin.

Maintenant encore, nous devons nous prémunir contre des affirmations de la même veine, qui sont régulièrement livrées en pâture à l’opinion publique et reprises par des gens qui n’ont jamais mis les pieds dans un village ou l’autre d’un pays en développement ou qui n’ont  jamais voulu reconnaître la supériorité intrinsèque , dans les conditions locales , des systèmes traditionnels de production et de gestion en commun des ressources, comparés à ceux pratiqués dans les contextes d’individualisation de la propriété.

Les demandes qu’on se fait concernent finalement le pourquoi des choses. Pouvons-nous croire que Hardin ait seulement voulu publier un article ou devons-nous supposer qu’il avait d’autres visées  en écrivant cette communication, peut-être même sans en être vraiment conscient lui-même ?

Mais surtout, comment un article soutenant pareille thèse, au lieu  d’être purement et simplement ignoré,  a-t-il au contraire  eu tant de retentissement ?

A dire la vérité, la réponse est assez simple : l’article ne faisait que renforcer le courant politique et idéologique qui visait à dénigrer et déclasser les systèmes d’accès , d’utilisation et de gestion des ressources  naturelles des pays récemment libérés de l’emprise des colonialismes pour leur substituer les systèmes politico-législatifs et institutionnels occidentaux , autrement mieux aptes à répondre aux besoins du moment.

L’accusation insidieuse selon laquelle les Africains étaient incapables de gérer correctement leurs ressources était doublée de la suggestion d’une coopération désintéressée des pays du nord en faveur du sud, alors même que les pays développés se préoccupaient avant tout d’être en mesure de s’approprier les ressources du sud.

Vint ensuite la bourrasque des programmes d’ajustement structurel  (PAS) des années 80 (3), qui réduisaient les services de l ‘état dans des secteurs tels que la santé, l’éducation et les services d’appui aux agriculteurs, pour faire disparaître tout intrus des paysages locaux.

Cette stratégie se doublait  de la remise à l’ordre du jour des théories surannées de Ricardo sur les avantages comparatifs des divers systèmes de production ( 4 ) , si bien que les modes de gestion agricole des Africains devaient changer et s’adapter aux exigences du marché globalisé : il fallait se concentrer sur les productions d’exportation telles que le café, le cacao... et ne plus s’occuper des produits d’autoconsommation. C’est comme la drogue : ça fonctionne, dans un premier temps, ça met dans un état d’euphorie qui pousse à  ‘remettre ça ‘ mais ensuite, on se rend compte d’en être devenu esclave.
A la Côte d’Ivoire, un des nombreux pays placés sous le régime des PAS ( il y en eut plus de 25 en Afrique ) , on avait imposé  d’augmenter sa production de café et de cacao ( étant donné que chez son voisin, le Ghana , la situation politique était peu stable, au contraire de la Côte d’Ivoire ) et d’abandonner la production du riz  pour assurer la consommation intérieure : le riz thaïlandais , en effet , était alors disponible à un prix tel que tous les Ivoiriens allaient pouvoir manger à satiété.

En trois ans à peine, la Côte d’Ivoire est ainsi devenue consommatrice de riz thaïlandais. Dès que les prix du cacao et du café ont baissé, cependant, le revers de la médaille est apparu  :  dettes croissantes pour importer le riz et contenir   le mécontentement urbain, augmentation du travail dans les plantations pour une productivité accrue parce qu’entretemps, d’autres pays , en Asie du sud-est , étaient  devenus compétitifs pour le café ( le Vietnam, à ce moment ) , grâce aux bons conseils de ceux-là même qui avaient été les  ‘conseillers ‘de la Côte d’Ivoire ...

Le pays  est allé à la ruine ; une guerre civile en a découlé, dont on va peut-être bientôt s’occuper à la racine, à savoir en abordant la question foncière (qui n’existait pratiquement pas avant l’intervention des  ‘experts ‘ internationaux ). Il y aurait également lieu de souligner le peu d’empressement,   aujourd’hui comme alors, à se retourner contre la caste des corrompus, installés à la tête des nouveaux états du sud, soudoyés par le nord pour garantir la continuation de la stratégie de déprédation.  Le problème n’est ni la Côte d’Ivoire ni le Ghana. La question est de comprendre à quoi visait, dans le moyen et le long terme, cette politique d’ajustement structurel. Nous le voyons depuis pas mal d’années. Mais passons cela en revue, avec ordre.

A la fin des années 80, on met en place le troisième pan de l’édifice : la théorisation de la  valeur commerciale des terres. En d’autres mots, d’une main, on réduisait substantiellement ou même, on éliminait le coût  des services publics, des politiques et des programmes en faveur de l’agriculture du sud et, de l’autre, on avançait les théories selon lesquelles le marché était le meilleur moyen d’accéder aux biens économiques : le sens à donner au marché de la terre venait d’être parfaitement exprimé, à l’intérieur d’un système économique à l’occidentale.

A force d’être évoquée par les universités, les ONGs, les organisations internationales, la question du marché de la terre finissait par s’imposer à l ‘attention de l’opinion  internationale comme la panacée des pays en développement. Il y avait bien des centres de réflexion et des personnes qui œuvraient avec d’autres perspectives mais les forces en présence étaient celles-là.

A cette époque, deux grands pays comme les Philippines et le Brésil  venaient de réintégrer le camp  des démocraties, tournant le dos aux dictatures qui les avaient tenues sous le joug durant tant d’années. Dans un cas comme dans l’autre, la question agraire occupa immédiatement l’avant-scène, grâce aux mouvements paysans soutenus par de larges couches d’activistes de mouvance  catholique, ce qui  plaça au centre du débat la restructuration des campagnes : d’une part, les nouvelles organisations telles que  le Mouvement des Sans Terre (MST), la Via Campesina, etc... et de l’autre, les tenants de la libéralisation des marchés. On arriva même à théoriser une réforme agraire  à réaliser grâce aux mécanismes du marché...

Des tentatives de ce genre de stratégie furent entreprises dans plusieurs pays : en Colombie, au Brésil, en Afrique du sud, aux Philippines, etc...Malgré les continuels ajustements (et changements d’appellation ...) pas une n’a eu de succès. Mais de ces échecs, on s’est bien gardé de parler , préférant continuer à évoquer les insuffisances du modèle centré sur l’état et ses mécanismes institutionnels, un modèle qui avait ses limites, certes et qui ne parvenait pas à corriger son parcours, etc. , etc...

Tout cela contenait une part de vérité, bien sûr  mais l’autre modèle de développement n’a rien pu réaliser de mieux.
Grâce aux luttes paysannes, on est parvenu à ne pas mourir sous l’emprise du dieu marché, même si la reprise de la stratégie de concentration des terres était repartie dans la direction de toujours.
C’est pourquoi, un moment donné, nous avons essayé de remettre la question structurelle de la réforme agraire au centre du débat, avec une analyse critique du rôle que devait jouer l’état, de ses échecs mais aussi en affirmant haut et fort qu’il fallait recommencer à investir dans les institutions, en commençant par l’éducation rurale et la vulgarisation agricole, le crédit, etc...

Mais il n’y avait pas que cela : nous pensions qu’il fallait aussi démocratiser les institutions, en favoriser l’évolution vers une plus grande participation populaire, ouverte au dialogue et à la collaboration, partant de la reconnaissance des droits territoriaux historiques des communautés locales et indigènes.

On a bien vu qui est venu ou pas, à la conférence internationale de Porto Alegre de mars 2006.Et on a bien vu aussi qui s’est opposé à toute tentative de promouvoir les principes d’action contenus dans la déclaration finale de cette conférence (5).

Aujourd’hui, sur le Monopoly mondial, nous assistons au déploiement des forces   qui se consacrent à l’accaparement, face à  des institutions affaiblies ou tout simplement absentes au niveau local mais qui, en même temps, se refusent à reconnaître aux communautés  rurales leur rôle de gestionnaires des ressources locales.

On a  installé au sommet des  ‘élites ‘ politiques aisément corruptibles, critiquées  cependant par ceux-là même qui en avaient favorisé la mise en place et qui étaient de potentiels objets de chantage ou, à tout le moins, des otages au service des intérêts du nord. On a laissé fonctionner des institutions politiques et législatives insuffisantes et des services à peu près inexistants au sud, corollaire  de l’ajustement structurel  que l’on évoquait ci-dessus.

Des pressions croissantes du nord  ont  provoqué des conflits ; on a fait main basse sur des territoires, forcé des millions de personnes à abandonner leurs terres ancestrales et invente de continuelles justifications  -  camouflées avec des prises de position en faveur du développement durable...  -  non seulement pour que perdure   mais pour que s’accélère  le processus d’accaparement des ressources.

Ce sera parce que les ressources diminuent, ce que nous savons depuis des décennies, parce que croît la population et que des besoins récents provoquent la recherche de ressources nouvelles (plus seulement les ressources foncières mais maintenant les terres rares, indispensables pour l’industrie des téléphones portables). On ne cherche plus seulement à s’approprier le pétrole, le gaz, les diamants et pierres précieuses, le bois, le charbon mais aussi l’air que produisent les forêts du sud, en évitant soigneusement que les vrais protagonistes, c’est-à-dire les communautés locales, puissent de quelque façon participer à des négociations qui les concernent au premier chef.

Les asymétries, en ce qui concerne l’information, le pouvoir, ne font que croître ; les communautés locales sont submergées d’une multitude de programmes de développement qu’elles n’ont jamais voulus, sans toutefois recevoir de réponse à leur requête fondamentale de reconnaissance de leurs droits séculaires.

Les protestataires sont nombreux, certes, mais divisés et les mouvements paysans n’ont plus l’élan d’il y a dix ans. La situation paraît sans issue mais ce qui préoccupe, c’est que la base ne songe même plus à repartir des principes fondamentaux. Aujourd’hui, il y a  des pays qui, par choix délibéré de leurs gouvernements, ont provoqué des dynamiques de désertification sur de vastes étendues de leurs territoires. Invertir ce processus demandera des décennies, si jamais ils en sont capables. Les bonnes terres (et l’eau) sont destinées aux villes en expansion, aux terrains de golf, aux villages touristiques, etc., etc...  et par conséquent, il y a de moins en moins de bonnes terres fertiles en plaine, de la terre où pourraient croître  les nouvelles variétés, qui sont arrivées au maximum  de leurs capacités génétiques. C’est pourquoi continuer à produire signifie des doses massives d’engrais (sans quoi les champs restent improductifs), des produits chimiques, des désherbants, des défoliants, ces successeurs du napalm, etc...

Mais tout cela ne pourra constituer la solution parce que les bonnes terres diminuent et les nouvelles variétés coûtent trop cher à mettre en production sur des sols dégradés, trop en pente ou pas vraiment adaptés. Ces terres-là, une fois récupérées, on pourrait les consacrer aux variétés locales, résultat de la sélection opérée des siècles durant par les paysans  de la zone. Mais une lutte sans merci a été menée contre la diversité génétique : des 8000 espèces comestibles qu’on trouve dans la nature, trois, à elles seules, couvrent les 60% du marché céréalier mondial.

Pour récupérer les terres, il faudrait avant tout des états souverains et des institutions en mesure de s’atteler à cette tâche. Mais 95% de la recherche agronomique  est aux mains des privés, de ces mêmes compagnies qui produisent les semences, les produits chimiques et parviennent, en fin de compte, à contrôler les marchés, à savoir  ce qui finit dans nos assiettes.

Nous aurions également besoin d’une révolution culturelle qui provienne des agriculteurs eux-mêmes, de la diversité des producteurs, en revalorisant leur fonction historique de gardiens des environnements et des paysages, de la diversité, des saveurs et des couleurs multiples que nous cherchons quand nous allons acheter nos aliments. L’accaparement en cours va se poursuivre parce que la force d’inertie d’un mouvement lancé il y a 30 ans ne peut pas s’épuiser en 5 ou 10 ans.
Les risques auxquels vont au-devant les grandes compagnies qui s’approprient les ressources ont pour nom : rébellions locales qui, vu le prix à la baisse des armements, pourraient se transformer en révoltes armées. Mais à ce genre d’éventualité aussi, ces groupes d’intérêt  ont déjà pensé en déroutant peu à peu la gouvernance mondiale et en la plaçant hors de l’autorité des états qui restent cependant les gérants de la situation aux yeux de leurs opinions publiques et apparaissent donc comme les vrais responsables de leurs disgrâces, servant ainsi de bouclier protecteur des intérêts économiques et financiers qui grouillent en arrière-plan.

Ce mécanisme, nous avons vu comment il a été utilisé ces dernières années, avec la crise dans laquelle nous  sommes plongés : la faute en est aux états et aux gouvernements, les bénéfices sont privatisés, quoi qu’il arrive, en faveur des banques et des centres de pouvoir. Dans pareil contexte, on va tout droit vers l’opposition à l ‘état et vers les rébellions plus  ou moins populaires mais sans pour autant toucher au mécanisme qui a provoqué les désastres.

Pouvons-nous tenter quelque chose ? Je le crois ou plutôt , je voudrais l’espérer mais cela suppose une réflexion approfondie sur une stratégie d’alliances entre les mouvements paysans en favorisant les aspects qui unissent plutôt que ceux qui séparent, alliances qui doivent aller au-delà, c’est-à-dire viser à l’intégration des programmes de recherche agronomique des quelques centres publics, à l’union des ONGs qui luttent vraiment contre les prévarications  et au soutien de ceux qui, dans les ganglions du pouvoir, dans les gouvernements et les organisations internationales, cherchent malgré tout à faire triompher ce combat.

La difficulté est de parvenir à interpréter correctement ce qui se passe réellement, d’éviter de nous perdre en cours de route, dépistés que nous sommes  à cause des multiples pièges qu’on nous ménage et surtout,  de rester unis dans un front commun. Les rapports de force ne nous sont guère propices. Mais si, en plus, chacun de nous joue sa partition hors de l’orchestre, la seule chose sûre et certaine, c’est que nous aurons perdu sans même avoir lutté.



1.       (1) L’expression   ‘La tragédie des terres communes ‘   reprend  le  titre  de  l’article  de  Hardin,  publié  en  1968  (  The Tragedy of the Commons , Science , no  162 , pp. 1243 -48  ) ,  dans lequel l’auteur  dénonçait  le peu d’efficience des régimes fonciers collectifs, où une ressource limitée est exploitée sans droit de propriété bien défini  : dans pareille situation, invoquait-il , chacun a intérêt à épuiser la ressource à son profit, avant qu’un autre ne le fasse pour son propre compte . Dans un tel contexte, la somme des comportements individuels conduit à une rapide surexploitation de la ressource  commune. Voir : Thesaurus multilingue du foncier, 2005 , pp. 54-55, FAO, Rome       http://www.fao.org/docrep/005/x2038f/x2038f00.htm  La façon dont Hardin présente la gestion commune des ressources néglige complètement l’aspect du contrôle social continuel,  qui  vise au maintien  des capacités de renouvellement de la ressource exploitée en commun.

2.     (2) Le ‘Protocole des Sages de Sion ‘ est un libelle antisémite, paru en Russie en 1903 et, sous une forme plus élaborée, à Paris, en 1905.  Il relate les réunions d’un gouvernement juif secret, qui auraient eu lieu au cours  du congrès sioniste de Bâle (1897), réunions au cours desquelles les  ‘Sages de Sion ‘ auraient mis au point une stratégie de conquête du pouvoir mondial, en s’alliant avec la franc-maçonnerie, les libéraux, etc..., grâce à l’argent et à la violence. Ces accusations de complot juif furent reprises en Europe  par les régimes nazis et fascistes entre les deux guerres mondiales et ensuite, par des régimes néofascistes de divers pays.

3.       (3) L’ajustement structurel est une mesure prise en vue d’obtenir une amélioration durable. Dans le secteur de l’économie, une politique d’ajustement structurel est un ensemble de mesures négociées entre un pays endetté et le FMI, pour l’amélioration de son économie. Les programmes d’ajustement structurel de la Banque Mondiale (PAS) consistaient, dans les années 80, en des prêts aux pays en difficulté, à condition de se soumettre à des politiques de libéralisation des marchés, dans la perspective d’améliorer la compétitivité économique de ces  pays.  D’inspiration libérale, les PAS exigeaient des populations  de rigoureux efforts. C’est pourquoi ils ont été fortement critiqués à cause de leurs conséquences désastreuses au plan social.

4.      (4) David Ricardo (1772-1823) était un économiste politique anglais de renom. Sa théorie sur les  ‘avantages relatifs ‘ que l’on retire d’une répartition bien comprise des moyens de production, fondée sur les conditions respectives des acteurs économiques et de leurs ressources,  est évoquée, maintenant encore, pour justifier  les politiques de libre échange et de spécialisation de la production.

5.      (5) La Conférence Internationale sur la Réforme Agraire et le Développement Rural (CIRADR) s’est tenue du 6 au 10 mars 2006 à Porto Alegre, Brésil. Pour accéder aux documents techniques et autres de la  CIRADR, on peut consulter    http://landportal.info/resource/global/icarrd-resources

Nessun commento:

Posta un commento