Visualizzazioni totali

sabato 4 settembre 2010

Quarantunesimo libro 2010: La bâtarde d'Istanbul - Elif Shafak


Grande. Entra anche questo nella Top 3 dell' anno. Consigliatissimo.


Je suis arménienne. Enfin, arménienne-américaine. La traduction ne fut pas nécessaire. Les quatre tantes lui sourirent : l’une poliment, l’autre avec perplexité, la troisième avec curiosité, et la dernière aimablement. La réaction la plus tranchée vint d’Asya, qui se détourna de la télé et se concentra sur leur invitée, manifestant pour la première fois quelque intérêt à son égard. Peut-être qu’elle n’était pas là pour mener des recherches sur la place des femmes dans l’islam, après tout. » L’enfance fragmentée d’Armanoush Tchakhmakhchian l’a empêchée de s’inscrire dans une lignée, de trouver une identité. Elle sait ce que c’est d’être déchiré entre deux camps opposés, de ne se sentir chez soi nulle part, d’aller et venir d’un mode de vie à un autre. Comment faire autrement quand on navigue d’une famille arménienne fière mais traumatisée à une mère hystérique qui hait les Arméniens ? D’un père arménien, fils de survivants, à une mère originaire d’Elizabethtown, Kentucky, remariée avec un Turc ? Armanoush rêve d’aller voir la maison de sa famille en Turquie. Elle sent qu’elle doit retourner vers le passé des siens pour pouvoir enfin se tourner vers son avenir. C’est ainsi qu’elle se rend à Istanbul à l’insu de ses parents, et découvre la famille de son beau-père. Entre la mémoire dénouée du passé et la trame du présent, elle dévide alors l’écheveau généalogique, tisse les bonheurs et les mensonges. La palette des mots de ce roman savoureux compose une narration dense et précieuse. Avec son ton lucide et malicieux, Elif Shafak captive jusqu’à la dernière page.

Nessun commento:

Posta un commento