Chers amis,
Pâques approche ainsi que trois mois depuis les événements d’Haïti. Pour la chrétienté Pâques est un symbole positif, la résurrection, la possibilité de recommencer une autre vie. Pour cette raison je me suis dit qu’il valait la peine envoyer ce (dernier) message d’espoir (ou désespoir) concernant les activités en cours en Haïti.
J’ai regardé sur les principales pages Internet des agences concernées par le pays, ONG, organisations internationales etc. mais je n’ai trouvé aucune initiative concernant la question foncière. Parfois je me demande si cela n’est qu’une obsession personnelle, et si on peut penser à remettre sur pied un pays sans avoir une idée de qui sont les propriétaires ou les tenanciers de droits sur les terres nationales.
Deux jours après le séisme un expert français disait à la télé (France 2) que la reconstruction Haïti aurait été très compliquée à cause du manqué des titres (papiers) de la plupart des gens. Vous vous rappelez que je vous ait envoyé ce message pour vous alerter que le problème (que nous avions déjà discuté lors de notre rencontre dans le nord-est) était un problème majeur et que, paradoxalement, le séisme pouvait donner la possibilité de s’y mettre une fois pour toute, si les intervenants avaient le courage qui a manqué aux différents gouvernements qui se sont succédés.
Pour cela il fallait se décider rapidement, parce que les intérêts en jeu sont grands et les familles qui contrôlent le pouvoir (et la terre) ne vont pas lâcher prise facilement. Attendre, où espérer que le gouvernement prenne les reines en mains me semble un voeux pieux. Il fallait s’y attaquer tout de suite, en commençant par la zone “simple”, pour tester la proposition d’approche et ainsi voire avec qui on aurait pu travailler. Un petit effort a été fait dans les premiers messages envoyés aux bailleurs de fonds. Mais par la suite, malgré la prise de position du Ministre, rien n’est arrivé.
Mon rappel (sans réponse) d’il y a 10 jours voulait être un signe, une bouteille à la mer, restée sans réponse. Déjà Haïti n’est plus une priorité, et donc le moment pour intervenir à été perdu, les gens du pouvoir sont déjà en cours de se positionner pour faire en sorte que, comme le disait le Guépard (Tomasi di Lampedusa) tutto cambi perché nulla cambi.
Sans sécurité foncière la reconstruction risque de ne donner rien du tout, qu’il s’agisse des zones urbaines ou rurales. Quand cela deviendra évident pour tout le monde, il faudra se rappeler des moments et des opportunités perdues. De ma part je ne peut rien faire d’autre que vous le rappeler ; on aurait put faire quelque chose de réellement différent, au moins s’attaquer aux problèmes structurels, montrer qu’il y a au moins une organisation et des gens prêts a mettre la main à la patte.
Encore quelques jours à Paques….
lunedì 29 marzo 2010
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